Depuis la nuit des temps, les Rituels rythment la vie. Les civilisations anciennes avaient chacune leur propres rituels, bien que certains puissent nous sembler « barbares » aujourd’hui.
Chez les Incas, une célébration, l’Inti Raymi, avait lieu chaque 24 Juin à Cruzo en l‘honneur du Dieu-Soleil. C’est un rituel qui marquait le solstice d’hiver.
Chez les Aztèques, de nombreux rituels avaient lieu, entre autres – comme dans la religion chrétienne – les rituels de naissance, de mariage et funéraires.
Chez les amérindiens, je peux citer plus particulièrement la Roue de Médecine, les rituels du Feu, ou le nettoyage des ambiances avec la Sauge.
Chaque peuple, chaque ethnie, chaque religion a ses propres rituels.
L’important dans un rituel est qu’il marque la fin et/ou le commencement de quelque chose de nouveau.
Dans notre vie actuelle, nous manquons souvent de rituels, et pourtant je les crois importants, voir indispensable pour nous permettre de « passer à autre chose ».
Il y a des rituels que nous pouvons pratiquer en groupe, selon nos groupes d’appartenances et nos croyances.
L’objet de cet article est de vous proposer d’autres types de rituels, qui peuvent dans votre quotidien et dans des moments spécifiques de votre vie, vous permettre de marquer des étapes.
Aujourd’hui, je vous invite à découvrir un rituel simple et efficace : la Lettre pour être en paix.
Il s’agit ici de vous libérer des paroles que vous ne direz jamais à une personne, soit parce qu’elle n’est plus là pour les entendre, soit parce que vous ne vous y autorisez pas, soit parce que, pour une raison ou une autre, ce n’est pas possible.
Parfois, – souvent – on ne dit pas ce que l’on ressent au fond de nous parce qu’on est trop blessé, ou pour ne pas blesser, ou pour éviter un conflit, par exemple.
Cette Lettre pour être en paix est un excellent rituel pour vous permettre de mettre fin à ce qui, intérieurement, d’une façon ou d’une autre, vous mine.
L’exercice :
- Prenez un moment où vous êtes sûr d’être au calme pour un grand moment
- Favorisez un environnement calme, mettez un fond de musique si cela vous convient, des bougies ou lumières douces … Bref, tout ce qui vous permettra de vous sentir bien et à l’aise
- Prenez des feuilles ou un bloc et un stylo (oui, ça marche aussi si vous écrivez sur votre ordi !)
- Commencez à écrire à la personne avec laquelle il y a quelque chose en suspend – la personne peut être décédée, cela fonctionne parfaitement bien aussi
- Commencez par « Salut », « Cher … » ou peu importe … Juste commencez comme on commence une lettre
- Et laissez faire : laissez le stylo glisser au fil de ce qui vous vient, sans chercher à comprendre ce que vous écrivez, à corriger une faute, à faire de belles tournures de phrases. Laissez vos pensées, ressentis et émotions s’exprimer en toute liberté et aussi longtemps que nécessaire. Aucun verrou, aucune contrainte, juste de la sincérité, de l’honnêteté et beaucoup de liberté. Vous pouvez tout dire, car personne d’autre que vous ne lira jamais cette lettre
- Plus vous prendrez le temps, plus vous irez au fond des choses, plus le travail sera profond et apaisant
- Ecrivez jusqu’au moment où il n’y aura plus rien à écrire que « salut », « bises », « adieu » ou qu’importe la façon dont votre lettre se terminera.
- Prenez alors un instant pour respirer profondément et sentir les effets bénéfiques de l’exercice : plus de légèreté, une émotion différente, des images transformées, une petite voix qui s’est tue …
- Si vous ressentez le besoin de relire ce que vous avez écrit, faites-le. Si au cours de la lecture, vous voulez ajoutez quelque chose, faites-le aussi.
- Puis – en toute sécurité, dans l’évier par exemple – brûlez la lettre (attention, pour ceux qui ont écrit leur lettre sur ordi, il est besoin de l’imprimer pour la brûler : la mettre simplement à la poubelle ne fonctionne pas …)
Il ne vous restera plus qu’à observer dans les prochains jours comment vous vous sentez apaisé(e) à la suite de cet exercice.
S’il y a plusieurs personnes auxquelles vous avez des choses à dire, faites-le de préférence séparément et à au moins une semaine d’intervalle.
Exemple réel :
Une de mes clientes se trouvait enfermée dans une dualité : d’un côté elle avait grande confiance en elle et en ses capacités, d’un autre côté elle était convaincue qu’elle ne réussirait jamais à réaliser ses projets. En discutant avec elle, nous avons découvert qu’elle avait en elle ce que j’appelle un saboteur. En l’occurrence, pour elle, la voix de sa grand-mère qui lui répétait « tu n’es pas assez intelligente – tu n’y arriveras pas – ce n’est pas pour toi » … Ce qui venait en permanence couper ses élans.
Après qu’elle ai pu prendre conscience de cette petite voix de saboteur, et ce bien que sa grand-mère soit décédée depuis plus de 20 ans ! je lui ai proposé l’exercice de la Lettre pour être en paix.
Elle a consacré une soirée à l’écriture de sa lettre, et elle m’a dit que c’était incroyable car au fur et à mesure qu’elle écrivait, des vieux souvenirs d’enfance, qu’elle avait oubliés, sont remontés. Des moments anciens dans lesquels sa grand-mère avait été dure avec elle, ou humiliante, et qui étaient restés dans son inconscient comme autant de cicatrises non guéries.
Elle a terminé sa lettre par quelque chose du style : « Et s’il y existe un espace dans lequel on se trouver après la mort, alors il y a une personne que je ne veux plus jamais croiser, c’est toi ! »
Bien sûr, cette voix de saboteur a disparu après cet exercice et nous avons pu avancer ensemble sur le développement d’une nouvelle confiance en elle.
Je vous invite – si vous le souhaitez et en ressentez le besoin – à faire l’exercice de la Lettre de la paix, et, pourquoi pas, par partager votre expérience !
Et si vous avez des questions, vous pouvez m’écrire via la page Contact.
A bientôt,
Claire